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Attention au Longicorne Tigre

Le Longicorne tigre, Xylotrechus chinensis, est un coléoptère originaire d’Asie (Chine, Corée, Japon), observé pour la première fois en France sur la commune du Bouscat (Gironde) en 2018. Il est considéré comme un organisme de quarantaine sur le territoire national. Toute suspicion doit donc être signalée au SRAL (Service Régional de l’Alimentation : sral.draaf-nouvelle-aquitaine@agriculture.gouv.fr) ; il faut joindre des photographies et mentionner une localisation précise, le végétal concerné et la date d’observation.

© Lindsey Seastone

PRÉSENTATION


Le Longicorne tigre est présent en Europe (Espagne) depuis 2013. En 2022, son aire de répartition s’est bien étendue, puisqu’il est signalé sur 21 communes en Gironde (Blanquefort, Bruges, Carbon-Blanc, Le Bouscat, Bordeaux, Eysines, Le Haillan, Mérignac, Pessac, Talence, Bègles, Bouliac, Latresne, Villenave d’Ornon, Gradignan, Canéjan, Léognan, Martillac, Cadaujac, Camblanes-et-Meynac, Podensac).

Comme tous les coléoptères, les longicornes tigres adultes possèdent des élytres dures qui recouvrent une paire d’ailes. Ils sont ornés de zébrures rousses, noires et jaunes rappelant celles des frelons. Leur taille est comprise entre 15 et 25 mm.

Les espèces de mûriers dont le mûrier platane sont ses hôtes préférentiels. Suivant la littérature, les pommiers, poiriers et la vigne seraient également des hôtes potentiels.

CYCLE DE VIE


Les adultes émergent de mai à juillet. Les femelles peuvent pondre environ 80 œufs tout au long de leur vie sur des arbres souvent vieillissants, le plus souvent taillés. Les larves sont des vers blancs qui forent des galeries dans l’écorce des arbres. Elles passent l’hiver à l’abri dans le bois. Elles finissent leur développement au printemps.

SYMPTÔMES


Les trous de sortie des longicornes tigres adultes sont visibles sur les troncs et branches principales de l’arbre. Ils sont circulaires et d’un diamètre d’environ 5 à 6 mm. Des rejets de sciure ou des coulées de sève peuvent également être visibles lors du développement des larves dans le bois. Leur activité altère la circulation de la sève provoquant un dessèchement progressif de l’arbre voire sa mort. Les arbres ou branches atteintes sont plus sensibles à la casse lors d’épisodes venteux ce qui peut représenter un danger dans les espaces extérieurs fréquentés par le public.

MOYEN DE LUTTE


Afin d’éviter la dissémination de ce nouveau ravageur, il convient de détruire, par broyage fin ou brûlage, les arbres ou parties d’arbres infestés avant la sortie des adultes.