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FRELON ASIATIQUE


CARTE D’IDENTITÉ


Le frelon asiatique, Vespa velutina, est considéré comme une espèce invasive d’hyménoptères, classée nuisible en France. Comme son nom l’indique, il est originaire d’Asie. Il a été introduit en France, dans le département du Lot-et-Garonne au début des années 2000 puis s’est diffusé sur presque tout le territoire national et en Europe. Il est aujourd’hui bien implanté en Gironde.

Sa présence est problématique dans les zones habitées en raison du risque d’allergie chez certaines personnes en cas de piqûres. Le danger, pour une personne non allergique, tout comme pour les guêpes, peut arriver après avoir reçu plusieurs dizaines de piqûres en dérangeant un nid ou en essayant de le détruire sans protections adaptées.

Le frelon asiatique se reconnaît facilement à son corps noir. Sa tête vue de face, l’extrémité de ses pattes et la partie terminale de son abdomen sont quant à eux jaune-orangé. Les femelles se distinguent par la présence d’un dard et les mâles par la forme des antennes, plus longues et larges.

Des confusions sont possibles entre le frelon asiatique et d’autres insectes. Consultez : la fiche d’identification du MNHN et le site Internet du MNHN


CYCLE BIOLOGIQUE


Nid

La reine fondatrice construit souvent son nid primaire (de la taille d’une orange) dans un endroit abrité (ruche vide, cabanon, trou de mur, bord de toit, roncier…). Cependant si l’environnement devient défavorable ou l’emplacement trop étroit pour la colonie, les ouvrières vont bâtir un nid secondaire au cours du mois d’août dans les arbres à plus de 10m de haut.  

Les frelons asiatiques quittent le nid en hiver. La destruction de ce dernier ne sert à rien à cette période, mais c’est souvent là qu’il est le plus visible, lorsque les arbres sont dépourvus de feuilles.  

Régime alimentaire

Le régime alimentaire du frelon adulte se compose de fruits mûrs et de nectar. Les insectes qu’il capture (mouches, guêpes, abeilles, papillons…) sont destinés à nourrir ses larves. La prédation sur les abeilles domestiques est un facteur d’affaiblissement des ruches.


IMPACTS DU FRELON ASIATIQUE


Le Frelon asiatique a plusieurs impacts sur :

  • L’environnement : il exerce une pression de prédation sur de nombreux insectes tels que les papillons, les mouches ou encore les araignées pour nourrir ses larves entraînant une diminution de la biodiversité.
  • Les ruchers : il attaque les abeilles butineuses et leur présence permanente provoque un stress sur la colonie qui diminue l’activité de butinage, ralentit la ponte et finit par mourir.
  • La santé humaine : le frelon fait son nid dans les zones urbanisées, ce qui peut relever, dans certaines situations, d’un problème de santé publique. En effet les piqûres ne sont pas plus dangereuses que celles des guêpes mais elles posent des problèmes en cas d’allergies ou de piqûres multiples. Un frelon peut piquer plusieurs fois à la différence des abeilles.

PRÉCAUTIONS À PRENDRE FACE A UN NID


Évaluer les risques liés à la présence du ou des nid(s)

  • Nid vide durant l’hiver

Durant l’hiver, le nid sera vide, une intervention n’aura donc aucune utilité.

  • Pic d’activité en automne et en été

En été et en automne, durant le pic d’activité, il renfermera des milliers d’individus adultes qui peuvent devenir agressifs si leur nid est menacé, particulièrement durant la journée. Il faut donc éviter de détruite le nid soi-même, notamment durant cette période.

Faire appel à un professionnel pour la destruction du nid

La destruction des colonies reste la méthode la plus efficace pour diminuer les populations de frelon asiatique. Celle-ci doit se faire le plus tôt possible et jusque mi-novembre par un professionnel afin d’éviter tout danger. Vous pouvez contacter le Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles de Gironde (GDSA33)

Le Frelon asiatique étant en activité le jour, les nids devront être détruits à la tombée de la nuit ou au lever du jour lorsque les individus sont à l’intérieur. Ainsi la quasi-totalité de la colonie pourra être éliminée. L’injection d’insecticide à l’aide d’une perche télescopique est une des meilleures techniques de destruction. Le nid devra ensuite être brûler au sol afin d’éviter toute contamination des oiseaux par le produit utilisé. Les nids difficiles d’accès, situés à la cime des arbres sont rarement détruits. 

Signaler sa présence

Vous pouvez signaler la présence de cet insecte auprès de l’inventaire national du patrimoine naturel via la fiche de signalement de l’INPN/MNHN.