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Le Papillon du palmier en Gironde

Le papillon du palmier (Paysandisia archon) est un ravageur originaire d’Amérique du Sud, introduit accidentellement sur le territoire français en 2001 lors d’importation de palmiers. Il est responsable d’importants dégâts sur plus de 20 espèces de palmacées


PRÉSENTATION


Les critères d’identifications du papillon du palmier sont les suivants : 

  • Les œufs ressemblent à des grains de riz. 
  • La larve est une chenille blanchâtre pouvant atteindre 8 cm de long.
  • Le cocon de la nymphe est formé comme un fagot de bois.
  • L’adulte est un grand papillon diurne dont l’envergure peut aller jusqu’à 11 cm. Ses ailes antérieures sont marron et ses ailes postérieures sont orange avec des tâches noires et blanches. Son vol a lieu de mai à début octobre. 

 


CYCLE DE VIE


Le papillon du palmier se caractérise par une seule génération annuelle. Un cycle de vie complet peut durer entre un et deux ans. Pendant 10 jours une femelle pond entre 150 et 200 œufs à la base de la tige des feuilles du palmier Après l’éclosion, les jeunes chenilles de couleur blanche, pénètrent rapidement dans les tissus du palmier, creusant des galeries, principalement longitudinales, de 20 à 30 cm de long en moyenne. Les chenilles peuvent atteindre 8 cm de long assez rapidement. Elles se dirigent ensuite à la périphérie du stipe (tronc) et forme son cocon en forme de fagot, afin d’effectuer leur nymphose.


SYMPTÔMES


Les chenilles sont responsables des dégâts observés sur les palmiers car elles consomment l’intérieur du stipe. Quelques mois après leur développement, les premiers symptômes commencent à apparaître : 

  • Présence de sciure sur le stipe (observable en été) ;
  • Perforation des palmes (observable toute l’année) ;
  • Présence de galeries de sortie à la base des palmes (observables toute l’année) ;
  • Apparition de gomme à l’entrée de la galerie dans le stipe (observable en été) ;
  • Développement anormal des palmes centrales (observable au printemps et été) ;
  • Exuvies observables sur le stipe (observables en été) ; 
  • Dessèchement anormal des palmes (observable au printemps) ; 
  • Dépérissement du palmier (observable toute l’année).

MOYENS DE LUTTE


En France, la lutte contre le papillon palmivore n’est pas obligatoire sauf en parcelles de culture, de vente et de stockage de palmiers. Il est considéré comme un Organisme Réglementé Non de Quarantaine (ORNQ) aux yeux de la réglementation européenne.

Lutte biologique

La lutte biologique avec des traitements à base de nématodes (produits vendus en jardinerie) est l’unique méthode applicable par les particuliers. 

Il est conseillé de réaliser au moins 4 traitements (2 entre juin et juillet – 2 entre septembre et octobre) avec un intervalle de 20 jours entre 2 traitements. La zone à traiter (le cœur du palmier) doit être humide et il faut faire attention à la température extérieure qui ne doit pas être trop élevée durant les 3 heures après l’application. Il est donc préférable de traiter le soir, tôt le matin ou par temps couvert. L’application se fait en suivant les préconisations données sur l’emballage du produit. Ce traitement est à réaliser tous les ans pour pouvoir conserver son palmier. 

Lutte Physique

La lutte physique consiste à :

  • Abattre les palmiers dépérissants ou morts avant émergence des papillons adultes.
  • Détruire mécaniquement les larves et les cocons présents par curetage des galeries.
  • Appliquer un traitement à base de glu (uniquement par un professionnel agréé).
Lutte Chimique

La lutte chimique ne peut être réalisée que par des professionnels agréés, capables d’appliquer des traitements avec une spécialité commerciale autorisée pour l’usage.